Je parle de pèlerinage plutôt que d’escale car Camélia ne viendra pas avec nous et restera à Horta le temps d’une visite éclair sur Pico.
C ‘est à 6 heures du matin que le réveil va sonner ce mardi 28 mai . Nous devons prendre à 7h30 la navette qui doit nous conduire sur Pico, l’île d’en face dont le port de Madalena est situé à 4,5 Milles de celui de Horta.
Le bâtiment depuis lequel l’embarquement se fait à Horta est énorme et très moderne, il paraît surdimensionné pour son usage….mais c ‘est probablement l’Europe qui finance en grande partie.
Quarante minutes plus tard , nous arrivons dans le port de Madalena qui est en grands travaux : réfection de digues, construction de nouveaux bâtiments .
Pico qui doit son nom au volcan est longue de 42kms x 14.2 kms. on y compte 15 500 habitants.Madalena est la ville principale. Ici il n’y a pas voiliers dans le port mais il est probable qu’une fois les travaux terminés ceux ci soient les bienvenus.
Nous louons une voiture et partons à l’assaut du plus haut sommet des Açores , le mont Pico qui culmine à 2351m. Nous voulons profiter du relatif beau temps qui nous permet d’apercevoir son sommet qui est plus souvent caché sous les nuages. Nous monterons par la route jusqu’au terminus situé à plus de 1000m. Mais comme nous ne sommes sur cette île qu’une journée nous ne monterons pas au sommet qui demande une journée complète. Cette montée ne peut se faire qu’a pied. Mais depuis ce terminus la vue est déjà superbe. Nous voyons juste au dessous de nous les cônes d’anciens volcans. Partout l’herbe pousse pour le bonheur des vaches très nombreuses sur les pentes du volcan. Ici la pente est trop forte pour permettre des cultures. Sous les pâturages on trouve les cultures. Sur Pico c ‘est la vigne qui a l’air la plus présente. Elle pousse dans de petits espaces entourés de murets de pierre sèche. Ce sont les pierres récupérées dans ces espaces. Il y a des kilomètres et des kilomètres de ces murets.
Nous redescendons au niveau de la mer en direction de Lajes do Pico sur la côte Sud.
Nous visitons le joli musée dédié à l’industrie de la baleine chassée ici jusqu’en 1975.L’entrée est payante avec un prix dérisoire de 2€/personne ! Un film d’une trentaine de minutes retrace l’incroyable chasse à la baleine pratiquée avec de petites embarcations se déplaçant à la rame ou à la voile.
Le soleil étant de la partie c ‘est sur le petit port tout neuf que nous pique-niquerons. Ce port est orienté pêche mais il y a quelques places pour la plaisance.
On y trouve aussi deux piscines naturelles. Les piscines naturelles sont des retenues d’eau de mer qui se remplissent à chaque marée haute. Elles remplacent les plages pratiquement inexistantes sur Pico.
Ici tout est calme et la vie semble tourner au ralenti.
Nous poursuivrons notre visite en contournant l’île par l’Est . la route principale est située en hauteur et offre une vue mer imprenable. Chaque fois que nous voulons descendre dans un village, nous empruntons des petites routes aux pentes vertigineuses , mais toutes ces routes sont très bien entretenues. Dans ces villages , on trouve de minuscules petits ports et comme sur Faial , les bateaux ne restent pas au mouillage , ils sont stockés à terre après chaque sortie.
Nous arriverons à Sao Roque do Pico , un petit village sur la côte Nord ou nous visiterons un autre musée dédié à l’industrie baleinière. Le tarif est aussi de 2€/personne. Ce musée retrace la transformation de ces monstres marins et faute d’un guide parlant Français il nous paraît moins intéressant.
De là nous rejoindrons Madalena rapidement car l’heure du retour approche. Le dernier bateau pour Faial étant à 18h00.
Pico est une très belle île qui demanderait un peu plus de temps pour la découvrir plus profondément.
encore quelques images